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Non, je ne veux pas TUER LES FANTÔMES. Cette violence, il faudrait qu’elle sorte nettement, comme la Dionée se ferme sur la mouche.

Je suis environné d’esprits, que je le veuille ou non. Alors j’invente des scories VOLCANIQUES.

On fait de la poésie pour bébés, une VERSIFICATION PRÉNATALE et nauséabonde. Māra salive la crasse de l’humanité, mais CETTE POURRITURE n’a pas d’odeur, ni de parfum. Elle pue dans les têtes.

Māra, ton sourire purulent je vais en démanteler le SYSTÈME métrique JUSQU’À L’OS. Cracher et me taire, ou ne jamais me taire.

Māra est sorti d’un morceau de canne à sucre. Māra avait trois filles QUI ÉTAIENT TOUTES Māra. Elles dansaient le jour, la nuit… elles dansaient jusqu’à la NAUSÉE.

Dieu, Dieu, Dieu… la lune va luire pour te nuire, alors mâche encore des feuilles de sophora, C’EST MIEUX QUE la scammonée. Dans les abattoirs les vaches, les veaux, tu sais ? On les égorge de SANG-FROID, mon cœur…

Endormissement, PARASOMNIE, quand ils me parlaient, ce n’est pas à moi qu’ils parlaient… Pendant que les autres PARLAIENT, MOI JE NE PARLAIS PAS, je collectionnais des escargots.

Aux quatre coins de la rose des vents s’en vont les ANIMAUX RAMPANTS.

Faire offrande, c’est se COUPER UNE MAIN.

Māra a toutes ses SAISONS en enfer. Māra se loge dans les têtes et dans la poitrine. Il griffe la membrane OCULAIRE. Tout en souriant il se DÉCROCHE LES DENTS, il te les enfonce dans les TYMPANS, il te vomit dans les cheveux, te frictionne le crâne gaiement d’une MAIN CONVULSIVE.

Māra est une ordure, il veut que tu sois ordure. Sa vérité d’ordure veut te briser, t’écraser LES VERTÈBRES, en faire des colonnes de douleur, à en faire hurler les loups. Māra veut brûler la jungle, Māra veut jouir DANS LE FEU.

Il y a tellement de feuilles qui sortent de tes yeux. Māra crachera dans tes yeux pour les arroser… Māra affamé léchera ta nuque, caressera tes aisselles comme s’il s’agissait D’OISEAUX FRAGILES.

Il arracherait bien la tête de ces oiseaux sortis du nid pour la mâcher lentement, et surtout les yeux, car Māra adore manger des yeux, en faire de la bouillie, un festin de tous les diables, un caprice DE MASTICATION…

Le mont Bukhansan est un refuge pour les fantômes et les esprits. J’y ai vu Dakini danser sur un seul pied, puis ouvrir les cuisses et montrer son VAGIN HUMIDE ET BLEU.

Dakini souriait avec des lèvres bleues et tout près d’elle un LOUP MANGEAIT L’AISSELLE d’une autre femme. DES CRÂNES brûlaient et des flammes montaient des crânes et léchaient LES PIEDS de Dakini… Son front était aussi UN SEXE BLEU, et la fleur sous son pied était une flamme bleue… et sa danse était elle aussi une flamme bleue.

Māra nightmare, si on ne comprend plus rien à ce que tu dis, c’est à cause du prurit de tes dents… tes filles sont des goules aux pieds de vagins vahinés.

Māra que tu es laid… je suis renard, je maraude l’esprit léger… je passe des heures les yeux fermés SANS SALIVER. Un chien dort sur du fumier, c’est ma seconde naissance… DANS L’ACUITÉ ! Argos… la nuit étoilée vibre COMME DES MOUCHES autour de tes yeux, viens que je te lèche le visage COMME UN FIN LIMIER… tu sais bien que les dieux SONT DES MOMENTS de l’homme…

Le masculin Māra surjoue sa vigueur. Priape palefroi et palefrenier tout à la fois, il donne DES COUPS DE BOUTOIR à te fracasser les reins. Māra bande NERVEUSEMENT, ce trousseur de filles est en secret COLLECTIONNEUR DE LARVES.

JE TE DÉSIRE Kusul, ma perle, bien AUTREMENT. Mon désir n’est pas mort crois-moi, ton corps je le désire comme une fleur le MORO-SPHYNX.

Les infamies avaient conflué dans mon cœur comme des excréments dans des latrines. Je décuple MA SAUVAGERIE, subséquemment… Je cesse de parler et j’assassine, c’est le B.A.-BA… Je vais leur raboter les paupières… à ces mânes aux doigts câlins. Ce n’est pas un simple ornement, JE TOUCHE VRAIMENT DES FANTÔMES.

C’est le début de la fin, ou la fin du début, touche-toi les orteils TROIS FOIS Māra et aspire à la mort spirituelle, dans un écho, un écho, un écho…

Les plafonds deviennent tous DE LA BOUE. J’ai un tunnel dans la tête, on y cherche des passages coûte que coûte…

Cette pénétration morale INSIDIEUSE est immorale… Faisons bouillir le chevreau dans le lait de sa mère… POURQUOI PAS ?

Je partialise tes fesses Kusul et je crache sur la société DE LA PSYCHIATRIE. Où sont tes fétiches Māra ? Kusul, ton pied lui est spirituel… Et je lécherai sur tes talons tout le POISON DE CE MONDE. Je me fous bien des communautés, je n’aime que ton corps à toi, ET TON CON.

LES HOMMES AU POUVOIR se promènent et ne cachent plus leur érection. Objet de psychiatrie, LA NORME-COÏT construit la clinique psychiatrique. Les médecins ONT BAISÉ la monopathologie. Les articulations sont usées psychologiquement. Māra, ton éthique normative DE CANCRELAT…

Psychopathia sexualis, mon œil ! quand ils parlent de perversion, de dégénérescence… Nous sommes ASYMÉTRIQUES en amour Kusul, c’est sûr, mais cette grande majorité d’hommes qui bandent dans les cliniques-bordels, menaçons-les avec une faucille, on nous poursuivra avec DES CHIENS ET DES DRONES…

Māra, viens un peu que je t’arrache les dents, que je les EXPULSE comme de gros diamants, pour en faire des colliers de séton rouge. Je vais te disséquer, séance tenante, SANS REGRET…

Et toi barbi·e barbante de l’inclusive, fille de Māra, goule capricieuse, ta face sous toutes les coutures, on la voit trop souvent DANS CE MANÈGE qui t’occupe vivement, les fruits des corbeilles imprégnés des rides de tes aisselles, la poésie SOUMISE à tes dents cariées.

Et toi, goule poétique sentimentale, as-tu lu quelque chose POUR QUE TA CERVELLE suinte aussi fort la mort, et avec tant de ferveur ? Ton cœur brisé en miettes mielleuses, ta face de vieille femme, tes cheveux DE VEAU et ton corps tatoué jusqu’aux pis…

Les égéries purulentes, poète·sse·s de la TRANSGRESSION DES NORMES qui font de la poésie une aberration normative. Je m’inquiète, la poésie, elles l’ont soumise au déclin.

Kusul, nous faisons LABORATOIRE dans nos têtes depuis l’enfance. Tes joues, ta mâchoire, je les embrasserais jusqu’à ne plus avoir de souffle…

PAS DE LIEU AUTRE QUE LE LIEU SANS LIEU. Kusul, je voudrais te parler de vie surnaturelle. SOUS TES YEUX, Māra est DÉGLUTI. C’est un fait, l’oiseau va vivre en lui becquetant les yeux.

Regarde bien mes yeux Kusul, cerclés de noir, DE POINTS ROUGES. Je pourrais crever de rire dans les rues de Séoul. Un jour, la terre s’est mise à trembler. Même MES LÈVRES remuaient !

Et voilà que je me casse le nez. LE SANG INONDE LA CHAMBRE. Dorénavant, le réel n’est plus IMMACULÉ. Kusul, veux-tu un peu de rhinoplastie ? L’OS PROPRE de mon nez me fait un nez busqué, je suis pâle comme un RENARD…

Kusul et ta mémoire… La descañona, elle l’écorche… MAUVAISE NUIT, bien mauvaise, à vomir, ni plus ni moins. Le sommeil de la raison en quelque sorte… Chauves-souris et hiboux, un lynx dans le coin droit, et des BÉBÉS MORTS dans des paniers tressés. LES FEMMES SUCENT les gamins jusqu’à la moelle. Suivez les conseils du Grand Bouc ! Volaverunt

Kusul, je veux faire Zazen. Parce que ma CERVELLE a trop vrillé. Kusul COLLE TA LANGUE sous ton palais humide. Tes doigts, tes mains s’immobilisent. L’air vibre comme une flamme bleue. Ton cœur ne saute plus COMME UN LAPIN…

Ne penses-tu pas que tout était PRÉVISIBLE ? Portez vos énormes CORNES DE LICORNES antiques… on vous ouvrira la bouche, on vous fera la chasse aux dents. C’est magnifique cette sanguine, cette face DE PENDU, quelle volupté du tracé ! Quelles fesses de marbre ! On voudrait les palper, les mordre. Brûlons la MAISON COCOTTE. Ils s’en iront déplumés, ils s’en iront Zazen les sortilèges, la bave aqueuse de Māra, tu vas vite flairer l’épine PETITE HERMINE, et traverser les mers.

Capturer des fantômes, est-ce bien sérieux Kusul ? En position DU LOTUS, avec mon nez cabossé ? On fait de la poésie dans des livres cousus main ! Cette ALIÉNATION DE LA LANGUE, leur face farcie d’eau. Quels passionnants résultats ! Bête originale, au paroxysme de la crise, j’éternue !

Pointe d’une aiguille d’acupuncture que l’on m’enfonce DANS LES JOUES, ou sur la langue ? Non, plutôt dans les genoux ! Ou sous la voûte plantaire… PLANTAIRE !

Respiration ABDOMINALE abominable, comme le vent souffle ! Il fait remuer les branches… Les branches remuent comme des os souples. Des POULPES SOUPLES…

Des fleurs en intraveineuse Kusul, elles fleurissent dans ton sang… Des fleurs blanches comme des GLOBULES EN GRAPPES… Des reliquaires mous !

Est-ce que ces fleurs de sang pourraient guérir LES FIBROSES, calmer, fleurir sur les nerfs ?… Les fleurs, Kusul, fleurissent simplement… Écoute comme le hautbois sonne HAUT DANS LES BOIS. Peut-être que des serpents dorment sous les planchers, dissimulés dans l’ombre, fuyant les humains COMME LA PESTE.

Peut-être que se sont les serpents qui jouent du hautbois ! L’humain est si occupé, plongé dans SA MORBIDITÉ quotidienne, asphyxié DANS LE NÉANT… Serpents, crachez… Sam xiag, sam xiag, sam xiag… Crachez, mais surtout… NE TOUCHEZ PAS à cette main humaine ! Kusul, toi aussi, fuis l’humain…

Il faudrait donc entrer en résonance avec son époque, SON NAUFRAGE ? Mais non, mais non… Quand le sang coulait de mes narines, j’essayais de retenir le LIQUIDE HÉMATIQUE dans le creux de ma main, mais il y en avait trop ! Que voulais-je retenir à la fin ? Ce n’est pas sérieux ? On ne peut ASSUJETTIR le sang !

Kusul, tu te mettras à prier, qui sait, devant les images sculptées de Sansin, divinité de la montagne, accompagnée de son tigre AUX YEUX HALLUCINÉS…

Ne perds pas l’espoir DE TE PERDRE. Tu l’as bien vu quand tu as fermé les yeux, le tigre noir s’évapore. Tu lui as offert quelques fraises de tes mains fiévreuses. SES POILS se hérissaient, puis il a ouvert LA GUEULE pour te parler :

L’araignée serra le cœur et le cœur serra l’araignée. Le cœur et l’araignée s’aimèrent et l’araignée et le cœur ne se quittèrent plus. L’araignée caressa le cœur de ses huit pattes fragiles et le cœur réchauffa l’araignée de son sang rouge. Il n’y a pas de piège dans cet amour-là.

Pour sûr Kusul, ce tigre te ressemble, il parle LA MÊME LANGUE QUE TOI. Peut-être que cet animal, comme un double FANTOMATIQUE, te parle parce que TU ES MUETTE.

Aujourd’hui, tu regardes les feuilles qui remplacent les feuilles. Personne n’enlève LA PEAU DES CHOSES, tu le sais très bien. Gautama est silencieux. Pourquoi vouloir à tout prix faire sens, ou faire trembler L’ŒIL DU LYRISME ?

Tu préfères tisser, gonfler la tapisserie de ses motifs végétaux, animaux comme la langue secrète ÉRUCTÉE dans le coquillage.

Mais ma parole, Kusul, tu parles ! Mais oui tu parles et tu commences à mettre cet alphabet DANS TA BOUCHE de fantôme. Hangeul. Peut-être as-tu une spiritualité débordante, un MONUMENT INFINI dans la cervelle…

Māra, ta bouche pâteuse aux relents de vin espagnol… mes yeux tremblent à ce mot, SOCIÉTÉ… alors… y FOUTRE LE FEU, une bombe artisanale s’il le faut, allumer un incendie sur la SOCIÉTÉ BLANCHE, INTELLECTUELLE, les saigner, les auteurs poétiques du partage D’IMMONDICES.

Kusul, détends-toi un peu… Ça t’apaise de poser ton regard sur LE SOMMEIL DES CHIENS. LE MOUVEMENT AUTONOME DU VIVANT n’a besoin d’aucune parole pour UNIFIER. La vie devenue visible, HYPERVISIBLE est une négation de la vie. Il faut donc défendre L’INVISIBLE.

Tu ne veux aucun mal, AUCUNE PLAIE. Plus d’hôpitaux, D’EFFONDREMENTS, de punaises, de poissons d’argent (LÉPISME), de cafouillage, de tombeaux, d’engloutissements sociaux… Avec le vent, TOUT DEVIENDRA HORIZONTAL.

Au lieu de colonies D’ICEBERGS, réduis ta pensée à la taille d’un flocon saisonnier. Ce qui COAGULE n’est que formulations négatives… Les éclairs sont des mondes qui entrent dans le monde.

Métaphysique de Kusul. Kusul pense et écrit : Le romantisme d’époque s’agite dans une FANTASMAGORIE RÉVOLUTIONNAIRE ET IDIOTE. Son impuissance est contenue dans ses dithyrambes d’un siècle révolu et qui vibrionne SANS SUBSTANCE comme des relents de dialectique dans une sphère numérique sans fond.

Son manque de substance s’accorde à la NÉBULISATION de l’information et du langage. Son vice et sa faiblesse élaborent une pensée rétrograde qui annihile TOUTE FORCE véritablement créatrice et condamne l’homme à graviter dans un IMMOBILISME délétère et stérile.

Le monde poursuit ainsi SES MUTATIONS DÉVASTATRICES, celles ordonnées par une société ultrapositiviste dont le moteur de PRODUCTIVITÉ est alimenté par UNE CHAMBRE DE COMBUSTION d’où se désagrège et brûle la volonté créatrice d’émancipation.

C’est la destruction de toute volonté HUMAINE ET CRÉATRICE qui met en branle la société ultrapositiviste. Les pseudo-révoltes sont les ALIMENTS INOFFENSIFS du monstre carnassier. L’anéantissement de la pensée est son principe de PRODUCTION ÉLÉMENTAIRE. Les cervelles sont les combustibles pour l’effacement même de la pensée.

On y foutrait le feu Kusul, à ce monde qui sent LA PISSE DE BŒUF. Les racines sèchent et se brisent comme des os canins. LA VIE SE FOSSILISE. Alors, qu’en penses-tu de ce monde en ruines ? Tu sais, moi je ne vois pas les ruines… Je suis sonné, le COUP RÉSONNE sorcière, mon secret… la mètis… chien fourbe, panthère ou renard rusé. Je me dissimule, j’affuble en esprit… c’est la conduite DE CELUI QUI CONNAÎT LA VÉRITÉ.

Mais avant de mettre ne serait-ce qu’un seul pied dans le sanctuaire… Prenons un bon BAIN DE PIEDS ! Et lavons-nous LES GLOBES OCULAIRES à l’acide ! Parce que nous allons voir des tortues noires QUI S’ACCOUPLENT avec des serpents tortueux. Leurs langues ne formant qu’une seule flamme dans un baiser en BRASIER ROUGE sang.

Nous verrons aussi… les mutations rouges, les corps en fusion, les oreilles en plumes, LES CARTILAGES NOUEUX. Les créatures se métamorphoseront DANS LE FEU. Vraiment !

La langue est une chambre de combustion où le feu régénère le monde, elle le PURIFIE. Vous qui puez comme on PUE DU CRÂNE, vos pensées s’écroulent, il ne reste plus que vos yeux qui fixent le jour, vos gorges, ou des NOMBRILS CICATRISÉS, purulents. Vous ÉGORGEZ les animaux. Vos pensées sont laborieuses, elles sortent d’un trou terreux où macèrent LES RACINES D’AGAVE.

Oui Māra, tu MORDS L’AGAVE, jusqu’à te teindre les gencives D’UN VERT AFFREUX… à se tordre de rire, oui… Le vert d’agave dans TA BOUCHE TERREUSE.

Longtemps, très longtemps, j’ai eu un esprit lunaire, dévoré, DÉVORANT…mais un jour je me suis mis à aimer LES PAGODES de pierre, sans raison, inconditionnellement, irrationnellement.

Je rêvais des tombes de Goguryeo, D’UN BESTIAIRE DE SANG, des gardiens de l’enfer AUX YEUX de lotus. Le serpent tortueux, tu ne le vois donc pas ? C’est le nerf lui-même, ou LA DÉCHARGE NERVEUSE.

Je fermais les yeux, je les voyais ces fleurs ÉCLORE DANS L’OBSCURITÉ. Où est-elle ton harmonie, renard doux, PANTHÈRE DES SABLES ? Doux renard de LA VIDUITÉ. Je restais à l’intérieur, car l’extérieur N’ÉTAIT PAS FIABLE. À cultiver mes pensées, comme de l’agave.

Kusul pense encore : L’homme est retenu par sa pensée sur l’homme, et il n’en sort pas. Mieux vaut ne pas avoir LE CŒUR TROP FRAGILE, Kusul, sinon clairement tu te feras bouffer. Ne vois-tu pas qu’ils sont incapables d’écouter, qu’ils agissent ou ne réagissent qu’en fonction de RESSENTIMENTS animés par leur esprit de mort ? Leur existence est vidée de toute substance OU MÊME DE VOLONTÉ. Ils ont besoin de t’exclure, comme ils excluent LA RÉALITÉ DU MONDE. Ils sont dépourvus d’imaginaire ou d’intuition.

Leurs rêves sont rares et absurdes. Sinon des rêves de VENGEANCE… Ils peuvent te détester comme au fond ils se détestent EUX-MÊMES, jusqu’à S’AUTOMUTILER ! Se détester est encore une conséquence de leur NARCISSISME PATHOLOGIQUE.

Ils détestent le monde et les autres, mais ne sont JAMAIS RIEN sans cette détestation des autres. Cette pathologie nerveuse est invisible au premier abord, bien que LES YEUX LES TRAHISSENT, quand ils se figent, CETTE GELÉE OCULAIRE…

Kusul, cette gelée oculaire, tu la vois dans les regards figés par LA TORPEUR, dans leurs yeux hagards… Ils semblent te mitrailler de leur sempiternel questionnement : QUI SUIS-JE ? Dis-le-moi je t’en supplie, toi, que je ne connais pas, que je ne pourrai jamais connaître et qui n’existes que pour me dire ce que je suis… J’AI BESOIN DE TOI, pour me dire ce que je suis. Je ne peux pas le faire SEUL·E. Quand je suis seul·e, JE N’EXISTE PAS. Ma solitude ne m’apprend rien. Et malheureusement, cette MÉCONNAISSANCE DU MONDE, en dehors de ma sphère personnelle et vide, m’ennuie. Je m’ennuie…

Tant pis pour eux. Au fond, les MIROIRS NOIRS combleront d’images ce vide existentiel profond. Leur regard sera fixé. Leur regard sera dopé AU VIDE. Ils sont dans les nœuds de la mort, Tssing Tssing, Kusul décoche une flèche… tu es vraiment belle avec ton arc, ton ŒIL MEURTRIER… et ta vengeance qui ÉMASCULE. Vas-y ! Chasse crûment ! Sonde mon cœur si tu veux, et TORPILLE LA GLAIRE.

As-tu remarqué Kusul comme la langue peut circuler et prendre à contre-pied CETTE INERTIE du langage ? C’est un contrepoint qui orne, comme une veillée dans le vivant, et qui vient OCCULTER la torpeur ANKYLOSÉE des névropathes.

Tu as beaucoup pensé à ça Kusul, et tu continues : La reconnaissance intuitive est UNE RUPTURE, à la fois faille et éveil. Dans l’insignifiance du langage, elle devient SIGNIFIANT APORÉTIQUE. Il faut tenter une pensée ni ascendante ni descendante, mais une DIALECTIQUE DES OS, du grain et de la moelle : une MÉTAPHYSIQUE INTRACORPORELLE. Ta métaphysique voudrait définir cette intuition de vie dissimulée et invisible, comme une énergie organique qui t’anime et qui peut être SOURCE DE RÊVES ou de réminiscences de vies antérieures.

Ta colonne vertébrale est UN TOTEM d’où jaillissent des couleurs irisées. CE SIGNIFIANT reste toujours à la limite, à la frontière de la perception et se dérobe à la faculté des sens. Cette matière sans fond, comme L’ANTIMATIÈRE D’UN SONGE, incarne le mystère en se refusant à la MORTIFICATION DU LANGAGE et des images. Tu en perçois le flux intérieur et mouvant dans un espace indéfini et intime.

Vie intérieure ?… Sûrement plus que cela… Vie SURNATURELLE ! La mémoire remue comme le dos d’un poisson… Cette mise en branle SECOUE ton être, tes pensées deviennent POREUSES et s’interpénètrent au sein d’un même présent QUI BRÛLE. Kusul, tu es habitée par tes rêves…

La langue s’accélère et s’accélère, ou bien EST-CE LE CŒUR ? Cette sensation, une voix qui monte et qui monte dans la tête. J’ai vu passer l’automne à la vitesse d’un AVION DE GUERRE. Ma tête crépitait dans les bruits des moteurs, et je voulais parler seul… Je renâcle ? Mais avant l'homophrosunè, il y a le meurtre des prétendants, le SANG NOIR qui coule sur les dalles de la maison et les gorges qui crachent leur mort. Dans les râles, tu m’enlaces Kusul, ma perle, même si je pue LE SANG ET LA SUEUR.

Les apitoiements pour la masse aveugle DES AVEUGLES. Papaver, papaver… Joyeux jardin des bulbes, danse des trombones et des cuivres… Tubas et glaives à la fois… On peut voir SATURNE cette nuit et ses sœurs Alcyonides… C’est toi Kusul qui me la montres du doigt… Puisque nous sommes tout juste AU SOIR DU SOLSTICE, nous mangerons une soupe de haricots rouges !

Il y a un vent salubre qui nettoie des alluvions du passé. Ce vent, je le sens, il me foudroie, je le reçois EN PLEIN VISAGE. Le regard n’a jamais été émoussé. Dans mes yeux, il n’y a pas d’erreur. Nous aurons, Kusul et moi, des yeux plus grands que des soucoupes. Parce qu’il y a un vent de TOUS LES DIEUX.

Je t’écoute parler Kusul… ce langage m’enchante… LES RHIZOMES se déploient à vue d’œil. Les branches montent géométriquement. Les fruits mûrissent. Alcyon couve ses œufs EN SILENCE, puisque nous venons juste de passer le solstice. L’œuf et le cœur, CES NOYAUX CALMES, bien loin de Māra.

J’ai un bambou affuté dans les mains… AFFUTÉ ! Tu auras double dose Māra, si je te croise, je te planterai le bambou DANS LA GORGE, pour que ton sang inonde le sol et qu’il te monte à la tête. La plaie sera immense, ce sera un joli TROU NOIR, comme l’écorce du crime qui accroche L’ÉPIDERME. Élection divine d’un démon ! Tes yeux te sortent de la tête. Tire la langue, que JE TE LA TRANCHE ! Cette langue, empoisonnée comme une feuille de sang, je la jette au sol et je l’écrase, je la piétine, comme UNE ÉPONGE DE VIANDE. Cette sangsue humaine, poison et source de poison.

J’en ai trop vu de ces goules mâcher puis roter leurs coquillages. Et vous, vous ne voudriez pas angoisser FACE À LA MASTICATION des coquillages ? Les pavots étoilés s’ouvrent comme des giroflées, LEURS YEUX SONT DES POINTS CREVÉS. Il faudrait dormir Kusul, main dans la main, et parler comme DES ENFANTS DYSLEXIQUES. Anansi, je te mangerai la tête le premier, je te ferai cuire des ormeaux et des coquillages de saison pour tes mâchoires endolories. MAGIE DU MEURTRE dans les champs d’Amathonte, mais tout change et rien ne meurt.

Je tiens le divin bambou. Je vais te l’enfoncer dans les cavités oculaires, faire sortir de ton ventre UNE COLONIE DE PAPILLONS. Sur les toits d’émail, ON SACRIFIE des oiseaux, des plantes, des tigres. ON BRÛLE LEURS YEUX, on lisse leurs plumes dans des bassins de terre et d’argile. On remuera des cils, on glacera LES VENTRICULES ET LES ARTÈRES CORONAIRES, tu ne crois pas ?

Dans les cages thoraciques, dans les courants d’air, qui les remarquera cette fois Kusul, tes baisers halal, ta FRILOSITÉ MENTALE ?

Je joue des gammes SUR DES OS DE COBRA, j’ai ouvert mon cœur je te jure, en deux ou trois : il était frais, il était beau comme un fruit avec ses graines de pavot, SES ÉCAILLES DE TRUITE et ses alvéoles tirées au cordeau. Phaéton, fils idiot, QU’ON T’IMMOLE, qu’on te plante des couteaux dans les cuisses, esprit de graisse et de cire, qu’on te brûle paille-en-queue JUSQU’À LA MOELLE.

Māra va sucer les cornes des vaches cornues jusqu’à ce que NOS LARMES S’ÉVAPORENT. Mentalement, je me calme en nourrissant les anguilles du lac Pergus, en nourrissant les carpes du lac Averne… Mais que vois-je ? On te coupe la gorge ? On te renverse DANS LA TOURBE, dans le sang. C’est mérité Lycaon, MÂCHEUR DE DOIGTS, singe hurleur et mangeur de hachis… de DAWAMESK, on te gave, mais rien n’apaise ta fièvre.

Kusul, jouons tous les deux allongés sur des tapis de fibres, à chercher puis à trouver des fleurs DANS LES MOTIFS, je te dirai ce que je vois… Je t’invite à bâfrer une bonne salade d’amome, je sais COUPER les feuilles en fines lamelles, c’est ma spécialité, de MANIER LE COUTEAU, de hacher menu les végétaux pour en retirer le suc, l’amertume…

Je caresse TES PHALANGES Kusul, c’est une évidence, ton sang qui circule entre les os saillants et se verse comme le courant d’une rivière ENTRE LES PIERRES… Mais voici les ombres qui s’avancent, LES YEUX CIREUX et tristes comme des poulpes crevés sous le poids des tentacules qui sonnent le glas, des testicules tatoués ou des anneaux nasaux, quand ON ÉPINGLE LES PAPILLONS pour faire des partitions célestes, mais moi J’AIME TES OS.

La psychologie du philosophe s’atrophie sous psychotropes… et acidifie mes vertiges… Kusul, toi seule tu adoucis les angles de la géométrie, et TU SUCRES LES FRAISES par poignées fébriles SUR LES TÊTES IMBÉCILES, ceux qui baignent dans l’esthétique de la neurasthénie.

Kusul me raconte une histoire :

Au bord du fleuve, un singe mange des organes. Le sang lui barbouille la face en rouge solaire. Les babouins embrassent les antilopes, défiant la mâchoire du crocodile, mais où sont donc passées les fleurs ?

Et puis une autre :

Deux pastèques et deux rats qui s’approchent en silence dans la terre et crèvent les pastèques le jus dégouline sur la terre et sur les dents des rats qui mordent dans les pastèques qui se crèvent et se vident les rats mâchent les grains de pastèque dans la nuit on entend le bruit des grains qui éclatent dans la nuit et les yeux des rats sont aussi des grains noirs comme ceux de la pastèque la lune brille dans la nuit et brille aussi dans les yeux noirs des rats et les pastèques coulent et le jus rouge se déverse sur la terre et les pattes des rats s’enfoncent dans la boue rose et sucrée l’un des rats monte sur le dos de l’autre rat pour forniquer dans la nuit sous la lune qui brille dans le ciel et dans les yeux des rats mais le rat forniqueur se fait mordre par l’autre rat qui veut continuer de creuser la chair sucrée de la pastèque qui coule sur la terre humide mais l’ombre d’un chien errant apparaît sous la lune alors les deux rats s’enfuient dans la nuit le chien se met à renifler la pastèque et les traces laissées dans la terre humide par les rats il lèche la chair de pastèque tombée sur le sol et creuse la terre et pisse sur les pastèques et les feuilles de pastèque.

La scolopendre tu vois, c’étaient mes propres doigts qui cherchaient QUELQUE CHOSE À AIMER… la scolopendre tu vois, c’étaient mes propres doigts qui pondaient leurs œufs sur la tige d’un rosier… Māra roule des yeux terribles, sa mâchoire rumine une colère rouge. Māra, c’est le bruit de l’époque. Māra, c’est LE VENTRE des images. Ses filles sont obscènes, non par le corps, mais par LE MASQUE de la tromperie et des idées rances. Il y a de la fatigue dans leurs yeux, posés sur une bouche qui parle seule.

Les goûts douteux, LA MASTICATION qui creuse la joue. Les filles de Māra tournent sur elles-mêmes COMME DES VERS. Nous sommes bien loin d’une communion spirituelle. Elles prennent une figure de circonstance, afin de creuser UNE TERREUR ÉMOTIONNELLE. Elles salivent sous les masques de la musique et de la danse. LEURS NARINES SÈCHES se dilatent. Elles veulent provoquer LA MORT SPIRITUELLE, toucher au corps vide, désincarné, morbide.

Mais toi, qui voudrait véritablement entendre ce que tu as à dire, Kusul ? Qui veut encore entendre ta voix ? ET POURQUOI PARLER ? Tu ne veux pas de cette parole qui se déverse JUSQU’À LA CÉPHALÉE. Elles se sont donné des noms de fleurs, mais tu le sais très bien… les fleurs véritables sont LES FLEURS MUETTES. Et les filles de Māra crient, mais ignorent que tu ne les entends pas… Voudraient-elles ENSEMENCER LA MER, là où les graines ne peuvent germer ?

Dans les filles de Māra, n’oublie pas que c’est LE MASCULIN MORBIDE QUI S’INCARNE SEUL. C’est la pensée sans voile, le rire de LA MASTURBATION ÉLECTRIQUE. Māra te masturbera de force, plongera ses mains entre tes cuisses Kusul, il HUMERA ton sexe comme s’il lui revenait DE DROIT. Sa langue glisse sur ses lèvres. Les filles de Māra meurent de faim en te dévisageant avec LEUR SEXE QUI EST AUSSI UNE BOUCHE. Le voici, l’amour surdoré de la digestion stomacale. Ton ANÉANTISSEMENT est leur nourriture.

Leurs seins en pointe ne sont que LE MEMBRE ÉRECTILE et vert de Māra leur père. Elles veulent sucer tes doigts comme elles suceraient la mort, d’une succion affamée, prêtes à mordre. À DÉCOUPER LA CHAIR. Ton anéantissement, leur nourriture… Cette panique, CES RÉVULSIONS du corps, Kusul, tu aurais pu les prendre pour une vérité, parce qu’elles te sautent au visage, alors que la vérité, elle, sait patienter. Les filles de Māra ne sont que des images, des perturbations dues à Māra, conséquences de son existence MALHEUREUSE dont il fait UNE PRÉDATION… La prédation est sa réponse au malheur. Il cherche ainsi UNE PROIE pour que la mastication du vivant COUVRE LE SILENCE de sa mort.

Mais le silence de mort n’est pas identique AU SILENCE DU VIVANT. Le silence peut manifester toutes les strates du vivant (liquides, aériennes, terrestres…) ET TU LE SAIS. L’immobilité contient toutes les directions possibles du mouvement. L’IMMOBILITÉ PEUT RÉSISTER au silence de la mort. Elle stimule silencieusement la racine, LE SUC INTERNE des floraisons. Elle fonde une force, une puissance invisible contenue dans le cœur du monde, c’est-à-dire DANS LE VIDE. Qu’on puisse la nommer… peu importe, puisque cette essence DÉFIE LE LANGAGE et la reconnaissance des sens. Si l’on peut espérer assimiler son rythme périodiquement, rien ni personne NE PEUT LA CONTRAINDRE. C’est un cœur sans matière, un cercle qui n’a pas de centre, ou UNE SOURCE SECRÈTE, dissimulée mais omniprésente. C’est à la fois LA PEAU DE TOUTE CHOSE, son contenu matériel et sa substance immatérielle…

Plus que les corps, les ombres retiennent ton attention Kusul. On a voulu te faire croire que les chauves-souris étaient des créatures maléfiques. IL N’EN EST RIEN, et tu peux les chérir, les caresser, fixer leurs yeux noirs SANS AVOIR HONTE. De toute façon, il y a bien longtemps que tu ne fais plus partie de cette humanité adepte DE LA MASTICATION. Mais de quoi est fait ce regard, celui qui te donne à voir UN MONDE QUI ENTRE DANS LE MONDE ? Où places-tu ton locus amoenus, Kusul ? Dans le ciel, je crois…

Jamais plus elles ne verront ton visage, ces sorcières des rites. CES SUCEUSES DE VERTÈBRES. Pourrais-tu être sensible Kusul au chant des oiseaux et oublier l’odeur de la viande sanglante des bébés cuits DANS DES RIVIÈRES ? Leurs danses macabres, leurs rires mortifères ? Aujourd’hui, le ciel était clair comme de l’eau DANS UNE BASSINE.

Je ne cille pas. Oh, mon Dieu, je ne pleure pas. Surtout pas de ça avec moi ! Je suis hanté. Je nous revois autour de cette table, entre ces murs. COUPE-MOI LA TÊTE. Arrache-moi cette face de rat ! Ma langue fait TROP CACTUS, ma langue de reptile. À la place, j’aurais dû, si j’avais su, si j’avais su… m’enfuir. Quitte à m’envoyer des doses de mescaline, ou faire pousser de l’agave dans une serre, TESTER DES DÉCOCTIONS pour tout noter dans un carnet. J’aurais eu comme ça les yeux grands ouverts. Ouverts sur des couleurs, DES SYMÉTRIES FOLLES des infinis multipliés. De belles tapisseries en définitive.

Une cabane, un mirage… Elle grouille de sauterelles noires… RIEN N’Y TIENT lieu de refuge. Ses parois tremblent. Cabane de boue, de courants d’air toxique. Les paroles grasses y infusent. C’est LA TORPEUR DU BANAL, des dates, des calendriers, des éphémérides bientôt ridés, bariolés, DE CUIVRE plus que d’or. On y glousse, on y tousse grassement les glaires laborieuses. Le plafond suinte de dégoût, la pluie insalubre. Les cheveux humides DE SUEUR CAPILLAIRE plus que de pluie. Les araignées se décomposent dans les fumées. Non, ce n’est pas un refuge, la cabane dégringole, et j’échappe de justesse À L’ÉCRASEMENT, en passant par la fenêtre…

Je te jure Kusul, c’est magnifique, le lion d’Yvain leur saute au visage, LES DÉFIGURE… d’un coup de mâchoire emporte le flanc d’un homme. Les filles de Māra seront aussi TUÉES par un lion dans mon rêve, croquées jusque dans les viscères… moi, je les finirai à l’arme blanche.

Parce que je reste assis immobile et que je ne dis rien et que JE NE PENSE PLUS, si ce n’est à une manière de ne plus penser et de ne plus regarder, ne plus écouter sinon L’AMPLEUR d’un souffle qui s’accorde au silence… Māra, le silence, l’immobilité sereine, ça te tue.

Je me fous du cosmos, de l’Olympe, du mont des Oliviers, mais peut-être pas tellement du FIGUIER DES PAGODES. J’essaie de tenir mon délire, DE DÉLIER le spirituel, de faire vibrer la dentition.

Il faut, pour parler de ça, l’avoir connue cette brûlure dans la poitrine, ce resserrement dans l’abdomen. NOUS TOURNONS ELLIPTIQUEMENT dans ce monde Kusul, et nous revenons aux saisons qui ne sont jamais tout à fait les mêmes. Et nous non plus, nous ne serons jamais tout à fait les mêmes. C’est en cela que CETTE VIE EST PARFAITE. Tu dois aimer les cercles, les cycles, l’elliptique. Tout peut renaître dans ton cœur, si tu gardes cette volonté parfaite.

Ceux qui sont unis… SANS RAISON… n’ont aucune raison pour se séparer… Ne cherche pas à me comprendre… Nous sommes des mystères… plus haut que l’amour des hommes est l’amour des choses et des fantômes. Ce fantôme qui court devant toi, il est plus beau que toi ; pourquoi ne lui donnes-tu pas ta chair et tes os ? Mais tu as peur et tu cours te réfugier auprès de ton prochain. J’aurais donné ma peau pour DES FANTÔMES DE QUARTZ ! Pour des fantômes de sang, des yeux de fantômes, des fantômes de fleurs…

Nous sommes toujours des fantômes EN RÊVE. Nous ouvrons nos yeux de fantômes sur LA NUIT INTÉRIEURE.

Je te reparle des gui Kusul, ces fantômes errants, ces ombres noires échevelées. J’ai vu un gui un jour, ALORS QUE J’ÉTAIS ENFANT, un après-midi ÉTRANGEMENT SILENCIEUX… j’étais seul dans un jardin, je me tenais debout face à cette SILHOUETTE NOIRE. Ses cheveux électriques semblaient danser. Je me souviens très bien de ses yeux ronds qui me fixaient comme deux points blancs. Pourtant, JE N’AI PAS EU PEUR… Dans le silence, le fantôme, TOUT EN ME FIXANT avec ses yeux blancs, s’est mis à me sourire, au milieu DES FLEURS DE COSMOS.

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